Veillée de prière pour la Paix et les Malades

Avril 2023

Thème : La résurrection à Pâques, et après ?

Évangile selon saint Matthieu 24, 44 : « Tenez-vous prêts, c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » /

Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile Toi seul peux me guider

D’après une méditation de Frère Gilles Lherbier du couvent de Lille : Gros stress, ça y est, Jésus est ressuscité et il va revenir ! Son retour foudroyant nous tombera dessus au moment où on s’y attendra le moins. Faut-il vivre dans l’angoisse de la fin du monde ? Devons-nous être obnubilés par le souci que nos affaires soient en ordre, notre âme pure, nos péchés pardonnés comme si nous allions mourir dans la journée ? Une telle obsession serait intenable et mortifère. Pourtant, régulièrement, à l’approche de dates considérées comme fatidiques, nouveau millénaire, anniversaire qui tombe rond, convergence des signes, pandémies, guerres… des chrétiens sont saisis par l’angoisse. Il nous faut avant tout retrouver la paix, et n’est-ce pas la raison de cette veillée de prière ? Entrons dans la prière au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen

Nous, nous attendons la paix(3X) (sur l’air de « evenou shalom alerhem ») Nous, nous attendons la paix la paix de Jésus

« Quand le Fils de l’homme viendra… » Si nous prenons le temps de lire le texte, il n’est pas question de jugement ni de fin des temps. Il s’agit de la venue du Seigneur, et non pas de la fin du monde. Il est VENU (par son Incarnation), il VIENT (en chacune de nos vies), il VIENDRA (à la fin des temps). En fait, il est toujours en train de venir à notre rencontre. Alors il ne s’agit pas de préparer la fin du monde dans une obsession frénétique, mais de nous tenir prêts à accueillir la venue du Seigneur, à lui faire de la place. Maintenant. / Il nous faut penser à sa venue, non avec angoisse mais avec impatience, avec le désir que l’on peut éprouver quand on attend la visite de celui ou de celle qu’on aime. Cette attente pose la question concrète du désir de la présence de Dieu dans notre vie. Est-ce que je reporte cet accueil à plus tard, quand je serai installé, quand les enfants seront tirés d’affaires, quand je serai à la retraite, quand je serai mort ? Suis-je prêt à reconnaître que le Seigneur désire venir à ma rencontre ? /

Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile Toi seul peux me guider. Allume dans mon cœur quelque chose de vrai Quelque chose de toi, que rien ne puisse éteindre Ni l’échec, ni la peur, ni le poids des années Et que puisse mon pas chercher à te rejoindre

D’après une méditation du frère dominicain Raphaël Bouiller du couvent de Lille Je vis parfois avec Jésus comme avec un voisin de TGV. Nous sommes à côté l’un de l’autre, nous sommes assis sur la même banquette, nous respirons le même air. Parfois même, nous nous sommes dit bonjour. Mais nous ne sommes pas ensemble. Juste à côté. Et si je donnais à Dieu la permission de me dire ce que je n’ai pas prévu, ce que je n’imagine pas, voire ce que je ne veux pas entendre ? /

Ensemble Seigneur Jésus, toutes ces choses qui occupent notre esprit, nous te donnons la permission de nous dire ce que tu en penses, même si nous n’avons pas envie de l’entendre. 

Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile Toi seul peux me guider. Allume dans mes yeux quelque chose de pur
Quelque chose de toi que rien ne puisse éteindre
Ni le poids du présent, ni l’avenir peu sûr
Et que dans mon regard ta clarté vienne poindre

Méditation de Frère François-Dominique Forquin du Couvent de l’Annonciation – Paris En ce mois de mars 2020, on mangeait, on buvait, on allait librement où on voulait jusqu’au jour où chacun dut entrer dans son arche et se confiner chez lui, afin d’éviter le déluge déferlant du coronavirus. L’un a contracté le Covid, l’autre pas. Si la soudaineté de l’événement du premier confinement nous a surpris, force est de constater que personne n’était prêt à y entrer. / Comment veiller, être prêts quand rien ne nous y prépare ? Comment attendre Celui dont on est sûr de la venue, mais dont on ne sait pas quand il viendra ? Peut-être en acceptant seulement que Celui qui vient vienne lui-même nous réveiller, sûrs que si nous n’avons pas pu monter dans l’arche, il nous fera monter dans la sienne pour un confinement surprenant dans le royaume de son amour. /

Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile Toi seul peux me guider. Allume dans ma vie quelque chose de beau Quelque chose de toi que rien ne puisse éteindre Avec un goût d’amour et des rêves nouveaux Que puisse mon chemin parvenir à t’atteindre

D’après un texte du Révérend Père Prosper Monier S.J. (1886-1977) : « Veillez et priez pour que vous n’entriez pas en tentation » dira Jésus à Ses apôtres (Mtt 26-41). Jésus énonce une exigence fondamentale de la vie chrétienne authentique : la nécessité de se garder une âme constamment en éveil. Nous tendons irrésistiblement au repos, à la tranquillité, à l’oubli de notre condition réelle. Nous voulons nous installer ici-bas comme chez nous : nous pensons avoir le droit de jouir sans réticences de tout bien terrestre. Nous voulons à tout prix oublier que nous habitons un monde pécheur. / Nous vivons comme si chacune de nos lâchetés n’était pas une participation au péché du monde. Si Jésus, le Fils de Dieu, le « sans péché », a tenu à commencer Sa vie publique par 40 jours passés dans le désert où Il a jeûné et prié, où Il a accepté d’être en butte aux attaques du Mal, c’est bien pour nous rappeler l’exigence fondamentale de la vigilance. Non point tant vigilance au sens de mise en garde contre le mal, mais vigilance au sens de veille : il s’agit pour nous de garder une conscience éveillée, une conscience qui n’accepte pas de se laisser aller à un sommeil trompeur, à un sommeil d’évasion et d’oubli. /

Dieu demande à Ses enfants de garder une conscience très vive de leur situation de perpétuels voyageurs sur cette Terre. C’est comme s’il s’agissait de garder au cœur une continuelle blessure : le chrétien n’a pas le droit d’oublier l’inachèvement du monde qu’il habite et dont il fait partie. Au milieu de ses plus grandes joies, il doit garder place à une angoisse qui l’empêche de se reposer sur sa joie. C’est l’amour et non la crainte qui est la source de cette vigilance constante, parce que l’amour ne veut perdre aucune occasion de grandir et de se montrer à l’Être aimé. /

Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile Toi seul peux me guider. Allume dans mes mains quelque chose de doux Quelque chose de toi que rien ne puisse éteindre De petit, de discret, de brûlant, d’un peu fou Et que puissent mes bras savoir encore étreindre

Pour cette veillée de prière qui suit la fête de Pâques, cela peut sembler une drôle d’idée d’avoir choisi cette thématique de la vigilance, de l’attente active, alors que c’est plutôt un thème du temps de Carême, ou encore de l’Avent. C’est que le fête du Pâques n’est pas que la fin du carême, ni l’aboutissement d’un long et pénible voyage, mais une porte ouverte sur une autre dimension dans laquelle Dieu nous attend. Il nous attend de toute éternité, mais en même temps, comme le père qui court à la rencontre du fils prodigue de retour à la maison, Dieu vient constamment à notre rencontre. Saurons-nous le reconnaître ? Et surtout, saurons-nous l’annoncer au monde dans les circonstances d’aujourd’hui ? /

Un petit temps de silence

D’après le Pape François (extraits) : L’appel à parler avec le cœur interpelle radicalement notre temps, tellement enclin à l’indifférence et à l’indignation, parfois même sur la base de la désinformation qui falsifie et instrumentalise la vérité. Communiquer cordialement signifie que celui qui nous lit ou nous écoute est amené à saisir notre participation aux joies et aux craintes, aux espoirs et aux souffrances des femmes et des hommes de notre temps. / L’engagement pour une communication « à cœur et à bras ouverts » ne concerne pas seulement les professionnels de l’information, mais est une responsabilité de tout un chacun. Nous sommes tous appelés à rechercher et à dire la vérité, et à le faire avec charité, avec amour. /

Allez-vous en sur les places et sur les parvis Allez-vous en sur les places y chercher mes amis Tous mes enfants de lumière qui vivent dans la nuit Tous les enfants de mon Père séparés de Lui Allez-vous en sur les places et soyez mes témoins chaque jour

D’après le Pape François (extraits) : De notre bouche ne devraient pas sortir de paroles mauvaises, « mais plutôt une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui écoutent » (Ep 4, 29). (Eph 4,29). Parfois, un discours aimable ouvre une brèche dans les cœurs les plus endurcis. La communication ne doit jamais être réduite à un artifice, à une stratégie de marketing, mais doit être le reflet de l’âme, la surface visible d’un noyau d’amour invisible aux yeux.« Nous sommes ce que nous communiquons » nous rappelle St François de Sales. / Dans l’Église-même, il y a un grand besoin d’écouter et de s’écouter. C’est le don le plus précieux et le plus généreux que nous pouvons nous offrir les uns aux autres. Nous avons un besoin urgent, dans l’Église, d’une communication qui embrase les cœurs, qui soit un baume sur les blessures et qui éclaire le chemin de nos frères et sœurs. / Je rêve, dit le Pape François, d’une communication ecclésiale qui sache se laisser guider par l’Esprit Saint : douce et en même temps prophétique, qui sache trouver de nouvelles formes pour la merveilleuse annonce qu’elle est appelée à porter. Une communication qui mette au centre la relation avec Dieu et le prochain, en particulier les plus démunis, et qui sache allumer le feu de la foi, plutôt que préserver les cendres d’une identité autoréférentielle. Je rêve d’une communication dont les fondements sont l’humilité dans l’écoute et qui ne sépare jamais la vérité de la charité, une communication qui ne soit pas hostile. / Comme il y a 60 ans, nous vivons aujourd’hui une heure sombre où l’humanité craint une escalade de la guerre, qu’il faut endiguer au plus vite, y compris au niveau de la communication. On est consterné d’entendre avec quelle facilité sont prononcés des paroles appelant à la destruction de peuples et de territoires, des propos qui, malheureusement, se transforment souvent en actions guerrières d’une violence féroce. Mais du cœur jaillissent les paroles justes pour dissiper les ombres d’un monde fermé et divisé et construire une civilisation meilleure que celle que nous avons reçue. Prions encore, plus que jamais. / O ô Seigneur en ce soir, écoute nos prières

Au matin de Pâques, Seigneur, ton Eglise a proclamé que Tu es sorti Vivant du tombeau. Que la Lumière de Pâques éclaire notre Pape François, les évêques, prêtres, diacres, religieuses et religieux, et tous les chrétiens, afin que tous annoncent ta résurrection avec courage et conviction et que la joie pascale rayonne sur le monde./

Ensemble : Christ Vivant, nous t’en prions

En ce temps pascal, des gouvernants, des chefs d’états doivent faire face aux menaces de fanatiques religieux qui sèment la mort autour d’eux. Qu’ils gardent confiance et luttent, sans se décourager, contre les forces du mal pour faire avancer leurs peuples vers plus de justice, de paix et de fraternité. /

Ensemble : Christ Vivant, nous t’en prions

En ce temps de Pâques, les pauvres, les oubliés cherchent un sauveur. Les chômeurs, les migrants, les peuples en guerre, les populations sinistrées vivent dans la peur. Que tous gardent l’espérance et qu’ils soient guidés par ta Lumière. /

Ensemble : Christ ressuscité, nous t’en prions

En ce temps de Pâques, prions les uns pour les autres afin que notre foi, notre espérance, soient visibles, non seulement en paroles, mais par des actes, par ta Présence qui nous habite et qui devrait nous transfigurer. /

Ensemble : Christ Ressuscité, nous t’en prions

En ce temps de Pâques, que la Lumière de la Résurrection réconforte toutes les victimes des guerres, des attentats, des catastrophes naturelles, tous les blessés dans leurs chairs et dans leurs cœurs. Que la Victoire du Christ sur la mort les aide à traverser ces épreuves et soit pour eux source d’espoir et de courage. /

Ensemble : Christ Sauveur, écoute nos prières

Nous avons une pensée particulière pour tous ceux qui sont hospitalisés ou en maison de repos. Le temps de Pâques n’empêche pas les malades et les personnes en fin de vie de souffrir, de se sentir seuls, de perdre patience, de perdre courage. Prions pour que chacun se sente soutenu et aimé jusqu’au bout. /

Ensemble : Christ Sauveur, écoute nos prières

Le Christ est sorti du tombeau. D’autres restent derrière les barreaux. Prions pour que leurs conditions de détention respectent leur dignité d’homme et de femme, quelles que soient les fautes ou les crimes qu’ils ont commis dans le passé. /

Prions pour les personnes qui doivent juger les crimes et les délits. Qu’elles recherchent la vérité et le bien des personnes, se souvenant qu’elles sont là pour condamner les actes mais non les personnes. /

Ensemble : Christ libérateur, ouvre les cœurs

Prions pour les familles et les proches des prisonniers. Qu’ils trouvent des lieux d’écoute pour les aider à vivre cette épreuve et à entourer au mieux la personne incarcérée. /

Prions pour les personnes qui sortent de prison, qu’elles puissent réellement avoir les moyens de reconstruire leur vie et de prendre un nouveau départ. /

Ensemble : Christ libérateur, ouvre leur avenir

Prie avec nous, Marie,

Sur nos chemins de foi,

Ils sont chemin vers Dieu (bis)

Je vous salue Marie

Le moment est venu de préparer chacun une prière plus personnelle pour les malades et pour tous ceux qui comptent sur nos prières. On peut s’aider du carnet. Ensuite, nous aurons l’occasion de partager nos intentions ou nous les confierons au Seigneur en silence.

Entre les intentions : Seigneur, entends les prières qui montent pour nos frères

Après les intentions Ô Seigneur envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre

Livre d’Ézékiel, ch. 37, v. 12-14 : Ainsi parle le Seigneur Dieu : je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple. D’après une méditation de frère Sylvain Detoc du Couvent de Toulouse : Cette promesse de résurrection, on l’a entendue si souvent ! Alors on s’habitue. Difficile de garder l’enthousiasme des premiers jours, d’entretenir la joie exubérante de ces femmes qui, de bon matin, furent pressées d’aller répandre la nouvelle. Et puis chaque dimanche, c’est pareil. Chaque hiver aussi, avec le carême qui revient et, au bout du tunnel, la lumière de Pâques. / « Vos tombeaux… VOS tombeaux… » Tout à coup, la Parole fait TILT ! Ce pluriel, pourtant si banal, brille soudain d’un éclat nouveau : « Je vais ouvrir TES tombeaux, mon ami, et je t’en ferai sortir. » Mes tombeaux ? Comme toujours, la voix de Dieu sonne juste. Ce n’est pas un, mais plusieurs couvercles qui se sont refermés sur moi, au fil de mes errances et de mes endurcissements. Un peu comme sur la momie de Toutankhamon, découverte à l’intérieur d’1/2 douzaine de tombeaux gigognes ! / Il faudra du temps pour ouvrir toutes ces boîtes et délivrer l’enfant de Dieu qui repose au fond de moi… Quarante jours n’auront sans doute pas suffi… Quarante ans alors ? Qu’importe ! À partir d’aujourd’hui, reprenons ensemble la route de l’Exode. /

D’après Frère François-Dominique Forquin du Couvent de l’Annonciation – Paris Si notre Père céleste est parfait, c’est parce qu’il assume en lui-même notre radicale imperfection. Comme nous avons échoué à l’imiter, il s’est mis à nous ressembler. Comme nous ne parvenions pas à atteindre sa perfection, il a épousé notre radicale imperfection. Avec la croix et sa résurrection, en lui, tous nos échecs sont sauvés. Prions malgré tout pour continuer à tenter de lui ressembler. /

Ensemble : Je voudrais, Seigneur, que tu me donnes la Sagesse de ne me rappeler les erreurs du passé que pour me hâter vers un avenir meilleur. Donne-moi, à toute heure du jour, d’offrir un visage joyeux et un sourire d’ami à chaque homme, ton fils et mon frère. Donne-moi un cœur trop large pour ruminer mes peines, trop noble pour garder rancune, trop fort pour trembler, trop ouvert pour se refermer sur qui que ce soit. Seigneur, mon Dieu, je te demande ces Grâces pour tous les hommes qui luttent aujourd’hui comme moi. / (D’après une prière d’espérance de Sœur Emmanuelle)

Garde-nous tout petits devant ta face, brûlants d’amour et pleins de joie

Garde-nous tout petits parmi nos frères, simple chemin devant leurs pas

Les mains ouvertes devant toi, Seigneur pour t’offrir le monde

Les mains ouvertes devant toi, Seigneur, notre joie est profonde

Notre Père – Bénédiction – Envoi Prochaine veillée de prière :

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