Méditation du pape François sur St Joseph

 

Nous voulions vous proposer de vous émerveiller du “oui” de Joseph, de sa liberté de réponse ; il répond « aussitôt », il s’ajuste à ce qu’il a perçu dans ses songes.

Non seulement Joseph accepte de ne pas dénoncer Marie et lui donne toute sa confiance, mais en plus, il entre pleinement dans le projet de Dieu pour leur couple, ce projet qui le dépasse totalement.

Le « oui » de Joseph est tout aussi important que celui de Marie. La puissance de Dieu s’arrête là où la liberté de l’homme commence : en suivant la loi et donc en toute bonne foi, Joseph aurait pu dénoncer Marie qui aurait été lapidée ou répudiée et l’incarnation n’aurait pas eu lieu.

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Dans sa lettre apostolique, « À L’OCCASION DU 150ème ANNIVERSAIRE DE LA DÉCLARATION DE SAINT JOSEPH COMME PATRON DE L’ÉGLISE UNIVERSELLE » le Pape François s’exprime beaucoup sur Saint Joseph : son rôle, sa personnalité. Il nous offre toute une année pour approfondir notre relation à Joseph.

Dans cette lettre, le Pape François nous fait découvrir par exemple :

  • Que de personnes font preuve chaque jour de patience et insufflent l’espérance, en veillant à ne pas créer la panique mais la co-responsabilité! Que de pères, de mères, de grands-pères et de grands-mères, que d’enseignants montrent à nos enfants, par des gestes simples et quotidiens, comment affronter et traverser une crise en réadaptant les habitudes, en levant le regard et en stimulant la prière! Que de personnes prient, offrent et intercèdent pour le bien de tous ». [27 mars2020] Nous pouvons tous trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés.
  • Joseph a vu Jésus grandir jour après jour « en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Lc 2, 52). Tout comme le Seigneur avait fait avec Israël, “il lui a appris à marcher, en le tenant par la main : il était pour lui comme un père qui soulève un nourrisson tout contre sa joue, il se penchait vers lui pour lui donner à manger” (cf. Os 11, 3-4).
  • Jésus a vu en Joseph la tendresse de Dieu : « Comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint » (Ps 103, 13).
  • Nous pensons trop souvent que Dieu ne s’appuie que sur notre côté bon et gagnant, alors qu’en réalité la plus grande partie de ses desseins se réalise à travers et en dépit de notre faiblesse.
  • Dans chaque circonstance de sa vie, Joseph a su prononcer son “fiat“, tout comme Marie à l’Annonciation, et comme Jésus à Gethsémani.
  • Dans la vie cachée de Nazareth, Jésus a appris à faire la volonté du Père à l’école de Joseph. Cette volonté est devenue sa nourriture quotidienne (cf. Jn 4, 34).
  • Bien des fois, des évènements dont nous ne comprenons pas la signification surviennent dans notre vie. Notre première réaction est très souvent celle de la déception et de la révolte. Joseph laisse de côté ses raisonnements pour faire place à ce qui arrive et, aussi mystérieux que cela puisse paraître à ses yeux, il l’accueille, en assume la responsabilité et se réconcilie avec sa propre histoire. Si nous ne nous réconcilions pas avec notre histoire, nous ne réussirons pas à faire le pas suivant parce que nous resterons toujours otages de nos attentes et des déceptions qui en découlent.
  • Bien des fois, en lisant les “Évangiles de l’enfance”, on se demande pourquoi Dieu n’est pas intervenu de manière directe et claire. Mais Dieu intervient à travers des évènements et des personnes. Joseph est l’homme par qui Dieu prend soin des commencements de l’histoire de la rédemption.

En ces jours où la crèche se construit, prenons du temps avec Saint Joseph, en lui présentant spécialement,

  • les pères qui cherchent le chemin vers leur enfant
  • les enfants qui cherchent le chemin vers leur père.