Veillée de prière de décembre pour la paix et les malades

Thème : Paix sur la Terre aux hommes, qu’Il aime : les malades, les pauvres, les petits, les découragés, et tous ceux qui ont de la compassion pour eux

Ouvrir les mains, cueillir la lumière, la donner plus belle à son voisin Ouvrir les mains, cueillir la lumière, qu’elle s’étende un peu plus loin

Nous sommes rassemblés ce soir au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen

Quelques mots de Colette Nys-Mazure : Si l’aubergiste a tourné le dos, claqué la porte, renvoyé la femme enceinte et son compagnon aux routes incertaines, il reste des hommes de peu – des bergers, des moutons, des mages venus d’ailleurs sur leurs montures étranges. Leurs yeux sont sans peur ni détour, ils marchent à l’étoile, orientés par le chœur des anges. C’est à eux, c’est à nous que s’adresse la parole fabuleuse à redire, à incarner : « Tu comptes pour moi. » 

La plus belle nuit du monde, c’est cette nuit de Noël Où les bergers étonnés levèrent les yeux vers le ciel. Une étoile semblait dire: Suivez-moi je vous conduis. Il est né cette nuit !

Glory Glory Alleluia (3 fois) ! Chantons, chantons Noël !

Lecture de l’Evangile de J-C selon St Luc 2,13-14 Soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » Le film Joyeux Noël (2005) rappelle la trêve dans les tranchées le jour de Noël 1914 entre Écossais et Français d’un côté et Allemands de l’autre. Comme en écho aux chants des anges, les soldats – le temps d’une journée – ont déposé leurs armes pour se rappeler que le vacarme et la férocité de la guerre n’étaient pas le tout de leur existence. /

Certes, les armes ont réussi à se faire réentendre le lendemain et le surlendemain jusqu’en 1918, mais cette rémission le temps d’une journée n’a pas été effacée par toute la barbarie de la guerre. Oui, nous le croyons, le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous, mais cela ne signifie pas que la création soit réconciliée avec elle-même ni que la paix soit acquise. Alors, pour consolider cette paix, prions et chantons. / Glory Glory Alleluia (ter) chantons…

D’après Frère Antoine de la Fayolle du Couvent dominicain de Rennes Ce que Dieu nous propose en rejoignant notre humanité, ce n’est pas de supprimer d’un coup de baguette magique le péché qui est tapi dans le cœur de l’homme. Ce qu’il offre à l’ami de Dieu, c’est un chemin pour que ce monstre tapi à la porte de son cœur reste dehors, à la porte. Ce qu’il rend possible pour l’homme, c’est, en Jésus, de vivre le don de soi radical et total et, ce faisant, l’homme retrouve le chemin qui mène au Père. Alors Dieu trouve sa place dans le ciel de chacun, et les cœurs peuvent trouver le chemin de la paix. Quand Dieu est reconnu, alors nous devenons capables de recevoir cette vie qu’il offre, cette paix promise à ceux qui l’aiment. Seigneur, viens faire en nous ta demeure ! /

Ensemble : Seigneur, viens faire en nous ta demeure !

Au plus haut du ciel la gloire de Dieu sur toute la Terre aux hommes la paix

Evangile de J-C selon St Matthieu 5, 9 : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. » D’après Frère Antoine de la Fayolle du Couvent dominicain de Rennes Si les béatitudes dessinent le portrait de Jésus, que trouvons-nous dans l’Évangile à propos de Jésus et de la paix ? « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » (Jean 14, 27). Mais nous pouvons également y lire : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. »(Luc 12, 51). Non pas que Jésus crée la division, mais sa présence suscite ou bien l’accueil et la conversion, ou bien le rejet et l’exclusion. / Ensemble : Seigneur, viens faire en nous ta demeure !

En présence de Jésus, il faut choisir son camp. Si je refuse la lumière qu’est le Christ pour rester dans l’ombre, si je refuse ce chemin de vérité qui passe par un dépouillement, la reconnaissance de ma fragilité, je passe dans le clan des adversaires qui cherchent un bouc émissaire pour porter leurs inconséquences et leurs lâchetés : tous ces partisans des « yaka », des « faudrait qu’on ». /

Ensemble : Seigneur, viens faire en nous ta demeure !

L’artisan de paix reçoit la parole de Dieu. Confiant dans la miséricorde du Père, il vient dans la lumière et devient capable – en lui puis chez les autres – de déceler les fêlures par où le baume de la justice, de la vérité, de l’amour, pourra guérir les cœurs brisés. Rendu confiant dans l’amour de Dieu, il aspire à la paix et la suscite. Seigneur, fais de nous des artisans de paix ! /

Ensemble : Seigneur, fais de nous des artisans de paix !

Evangile de J-C selon St Luc 10, 6-7 « S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert. » /

D’après Frère Antoine de la Fayolle du Couvent dominicain de Rennes La première consigne que Jésus donne à ses disciples quand ils rentrent dans une maison, c’est de souhaiter la paix. Avant même de parler de l’Évangile, du Christ, les disciples doivent d’abord souhaiter la paix, la clé qui rend capable d’accueillir la Bonne Nouvelle. Elle est une condition nécessaire. Et nous ne pouvons donner que ce que nous avons nous-mêmes déjà reçu. /

Ensemble : Seigneur, fais de nous des artisans de paix !

D’après l’homélie du Frère Pavel Syssoev, lors de la messe pour les malades du pèlerinage du Rosaire à Lourdes (octobre 2020) : Ceux qui sont déjà allés à Lourdes auprès de pèlerins malades savent que le miracle le plus commun qui s’y produit est la paix intérieure donnée aux pèlerins. Si le corps des personnes est plus rarement restauré, leur cœur est très fréquemment pacifié ; la maladie peut continuer à briser les corps, mais les cœurs sont réunifiés, consolés, apaisés. Comme une source qui déborde, la paix des personnes malades devient contagieuse et se répand dans le cœur des hospitaliers, des brancardiers. /

C’est bien pour cela que les pèlerins malades continuent de venir à Lourdes même s’ils ne sont pas guéris : la paix qu’ils y reçoivent, qu’ils y partagent, les restaure et les fortifie pour affronter les autres épreuves qui les attendent dans leur maison, dans leur foyer. Devenus apôtres souffrants du Christ, ils peuvent apporter cette paix du cœur qui donne de résister à la routine du quotidien, à la fatigue. Mais la grâce de la paix n’est pas réservée aux malades ; ce qui vaut pour eux vaut pour tout disciple du Christ. Chacune, chacun, forts de cette paix, forts de la paix du Christ, désirons cette paix,soyons contagieux de cette paix !/

Seigneur, fais de nous des instruments de paix Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour

Comment peut-on se tenir dans une souffrance qui n’est pas la nôtre ? Notre présence aide-t-elle celui qui souffre ou au contraire rajoute-elle un poids en plus ? Alors voici qu’en plus de souffrir, je devrais aussi faire attention à ceux qui m’entourent ? « Laissez-moi seul » – est-ce l’appel à l’aide ou une exigence à respecter ? En allant à Lourdes, on découvre inséparablement un univers de souffrance (le handicap, les histoires douloureuses, le grand âge, les combats spirituels), et avec cet univers de souffrance, un autre, lui faisant face, celui de la compassion. /

Seigneur, fais de nous des instruments de paix Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour

Ceux qui viennent servir, celles qui prennent ce temps pour aider, les jeunes qui voient pour la première fois peut-être une personne en fauteuil roulant, les anciens qui se mettent au service depuis des décennies, les invisibles et les tout-proches – ensemble, ils forment le monde de la compassion. Ils se tiennent là, près de la Croix, près de ceux qui passent par une grande épreuve. Mais ceux qui servent les malades, ceux qui aident sans compter portent souvent eux-mêmes de lourds fardeaux : un deuil, une maladie, un combat spirituel apparemment sans issue, un héritage familial lourd et désastreux. Ils ne se tiennent pas seulement au pied de la croix des autres. Ils portent leur propre croix. Une croix invisible, cachée, parfois inavouable. /

Voilà le plus grand des mystères douloureux : c’est en prenant soin des faibles qu’on ne défaille pas dans sa propre faiblesse. C’est en compatissant qu’on traverse l’épreuve. C’est en se tenant près de la Croix de Jésus avec Marie, comme le disciple que Jésus aimait, qu’on reste debout là où nos propres forces nous abandonnent. La vie est précieuse, si précieuse qu’à Noël, Dieu lui-même descend pour la partager, et il la partage jusqu’à sa mort. Il se tient à nos côtés, à nous de te tenir près de lui ! /

Seigneur, fais de nous des instruments de paix Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour

Une parole, un geste d’attention, un regard d’encouragement – un rien ! – mais ce rien a le poids du Ciel. N’ayons pas peur des douleurs, craignons seulement de ne pas savoir compatir. Celui qui souffre risque de s’enfermer.

Celui qui évite un homme souffrant s’est déjà détourné du Christ. Quand nous nous mettons au service des membres souffrant du Christ, nous le servons dans son temple. /

Seigneur, fais de nous des instruments de paix Seigneur, fais de nous des bâtisseurs d’amour

Lecture du Livre d’Isaïe 9,5 : « On lui donne ce nom : Prince de la paix ! » Prière de P. Charles Singer : Viens, Seigneur, la Terre a tant besoin d’être sauvée ! Viens, Seigneur, les hommes ont tant besoin d’être libérés ! Viens, Seigneur, sinon la Nuit nous engloutira dans ses tumultueux flots de ténèbres !/

Viens Seigneur Jésus Viens dans notre monde (bis)

Viens, Seigneur, protéger les humbles toujours écartés du bonheur par l’égoïsme des puissants. Viens, Seigneur, par la force de ta Parole, faire reculer la haine qui, de tous côtés, claque méchamment ses mâchoires ! /

Viens Seigneur Jésus Viens dans notre monde (bis)

Viens, Seigneur, redresser dans leur fierté les pauvres et les malheureux tellement habitués à se courber sous le fardeau de la misère ! Viens, Seigneur, ôter des mains humaines les armes chargées de guerre et de mort. Viens poser la réconciliation dans les cœurs ! /

Viens Seigneur Jésus Viens dans notre monde (bis)

Viens, Seigneur, mettre la Terre égarée sur le chemin de la bonté ! Viens, ô Sauveur, viens et sois notre Prince de la Paix ! /

Viens Seigneur Jésus Viens dans notre monde (bis)

D’après une prière de Jean Debruynne : Déjà, nous chantons Noël, mais il nous faut encore attendre. Seigneur, apprends-nous à attendre. Tu as choisi de te faire attendre tout le temps d’un Avent. Mais moi, je déteste attendre dans les files d’attente. Je n’aime pas attendre mon tour. Je n’aime pas attendre le train. Je n’aime pas attendre pour juger. Je n’aime pas attendre le bon moment. /

Je n’aime pas attendre parce que je n’ai pas le temps et que je ne vis que dans l’instant. Tu le sais bien d’ailleurs, tout est fait pour m’éviter l’attente : les cartes bleues et les libre-services, les ventes à crédit et les distributeurs automatiques, les coups de téléphone et les photos qu’il ne faut même plus développer, les mails et les SMS, la télévision et les flashes à la radio. Je n’ai pas besoin d’attendre les nouvelles : elles me précèdent ! /

Mais Toi Seigneur, tu as choisi de te faire attendre le temps de tout un Avent. Parce que tu as fait de l’attente l’espace de la conversion, le face-à-face avec ce qui est caché. Parce que seule l’attente réveille l’attention et que seule l’attention est capable d’aimer. Tout est déjà donné dans l’attente, et pour Toi, Seigneur, attendre se conjugue avec prier. Alors justement, prions ! /

Seigneur, quand nous manifestons ton amour, nous invitons les autres à aimer en retour. / Ensemble : Merci pour ton amour

La joie que tu nous partages et que chantent les anges et les bergers à Noël nous donne la force de surmonter les difficultés. / Ensemble : Merci pour ta joie

La paix que nous apporte ce bébé fragile couché dans la paille nous incite et nous aide à éviter les querelles. / Ensemble : Merci pour ta paix

Christ est venu semer l’amour. Donne l’amour à ton frère Christ est venu semer la joie. Donne la joie à ton frère Donne la joie (3x) à ton frère Donne la paix (3x) à ton frère

Seigneur Jésus, la foi et la bienveillance de Joseph face au mystère de ta naissance nous donnent l’assurance que tu nous guides avec amour. /

Ensemble : Seigneur, donne-nous la foi et la bienveillance de Joseph

Seigneur, comme la patiente petite Marie de Nazareth confiante au cœur de l’incertitude, tu nous invites, nous aussi, à rester sereins dans les épreuves. Que sa douceur nous apporte la tranquillité du cœur, de l’esprit et du corps. /

Ensemble : Seigneur, donne-nous la patience, la confiance et la douceur de Marie

Tu chemines avec nous sur la route, tu connais notre espoir Au milieu de nos croix, de nos peines, tu nous montres ton fils. Vierge bénie entre toutes les femmes, Mère choisie entre toutes les mères
Mère du Christ et Mère des hommes, donne-nous ton fils, donne-nous ton fils !

Je vous salue Marie

La Première en chemin, joyeuse tu t’élances Prophètes de Celui qui a pris corps en toi La parole a surgi, Tu es sa résonance Et tu franchis des monts pour en porter la voix Marche avec nous Marie, aux chemins de l’annonce, Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu.

La grande souffrance va souvent de pair avec une grande solitude. Et cette solitude devient à son tour une souffrance. Une maladie qui brise le cours d’une vie, un deuil, une séparation ou une trahison, une querelle, une erreur qui entraîne une chute – qui se tiendra à nos côtés ? /

Ensemble : Seigneur, viens faire en nous ta demeure !

Le moment est venu de préparer chacun une prière plus personnelle pour les absents, pour les malades et pour tous ceux qui comptent sur nos prières. Nous pourrons ensuite partager nos intentions ou les confier au Seigneur en silence.

Entre les intentions : Viens Seigneur Jésus, viens sauver le monde

Après les intentions : Les étoiles de Noël ne brillent pas dans les nuages Elles éclairent comme un soleil tous nos gestes de partage. Elles vivent bien longtemps au creux des mains des enfants De ceux qui ont toujours l’âge d’offrir avec joie leur temps.

D’après une prière de Sœur Marie-Annick : Dans les rues de ma ville, en ce matin brumeux de décembre, un ouvrier communal perché dans sa cabine télescopique accroche des guirlandes aux arbres dépouillés. Il est donc toujours vivant le désir de la fête et de la lumière, le désir d’illuminer les jours sombres de nos vies, même chez ceux qui ne savent pas – ou ont oublié – que la Lumière véritable est née un jour, sous les traits d’un petit enfant de pauvre, méconnu de tous. /

Seigneur, pour toi j’ai préparé ma maison : la couronne d’Avent accrochée à ma porte dit à ceux qui passent qu’elle est ouverte pour eux et pour tous mes frères et sœurs en humanité. Je m’habille aussi le cœur, pour t’accueillir. Viens, hâte-toi ! Mets dans mes yeux ta lumière, dans mon regard la chaleur de ton accueil, dans le son de ma voix, ta proximité. /

Ouvrir les mains, cueillir la lumière, la donner plus belle à son voisin Ouvrir les mains, cueillir la lumière, qu’elle s’étende un peu plus loin

Mais quelle idée de mettre un arbre – pas très grand, mais un arbre tout de même – à l’intérieur de la maison ! Sa place n’est-elle pas parmi ses frères dans la forêt ? Seigneur, aujourd’hui le sapin qui entre dans nos maisons nous dit qu’au plus sombre des jours, ta lumière persiste, qu’elle résiste aux rigueurs de l’hiver et que ton nom est espérance, vie plus forte que la mort, attente du printemps. /

Le sapin que nous dressons pour accueillir nos amis fait de ses branches un refuge, une hôtellerie pour les santons de la crèche, ces pauvres de Bethléem, réfugiés sous sa protection comme les oiseaux l’hiver. Sapin arraché à nos forêts pour notre joie, son odeur emplit la maison. Qu’ainsi la joie de Noël se diffuse à tous ceux qui entreront chez nous. Que chacun puisse y trouver amitié, refuge, protection. Que la Sainte famille de Bethléem y soit accueillie en la personne des plus petits. /

Les étoiles de Noël ne brillent pas dans les nuages Elles éclairent comme un soleil tous nos gestes de partage. Elles vivent bien longtemps aux creux des mains des enfants De ceux qui ont toujours l’âge d’offrir avec joie leur temps.

C’est toujours l’Avent … Encore quelques jours avant la fête ! Les commerçants et les enfants ont commencé l’Avent avant la date, tant ils ont hâte. Pourtant c’est si bon d’attendre, d’avancer pas à pas, dans la certitude paisible que tu arriveras. Nous comptons les jours qui nous séparent de ta venue, de ton avènement, de l‘aventure à vivre, car c’est une aventure que de marcher avec toi ! /

Nous entendons : « Je me tiens à la porte et je frappe. Si tu entends ma voix, si tu ouvres la porte, j’entrerai, je prendrai mon repas avec toi, et toi avec moi. Nous partagerons la même joie ». C’est cette joie que ressentent les enfants de Dieu quand ils prient ensemble : Notre Père

Bénédiction + Envoi : Allons dans la Paix du Christ Prochaine veillée de prière : le jeudi janvier à 19h