Veillée de prière pour la Paix et les Malades

Thème : entrer en carêmeFévrier  2023

Entrée en carême mercredi des cendres : 22 février

Le Carême (du latin quadragesima : quarantième) fut instauré initialement pour préparer les personnes au baptême qui avait lieu au cours de la nuit pascale. Le sens actualisé du carême est la prise de conscience, pour le chrétien, qu’il a à se dépoussiérer, à accomplir une sorte de grand nettoyage intérieur et spirituel de printemps. C’est un temps pour se préparer à accueillir la grâce de Pâques. Dépoussiérons-nous nous-mêmes avant de vouloir dépoussiérer le monde ! Entrons ensemble dans la prière au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. /

Ô Seigneur avec toi, entrons dans le Carême

Lors de la célébration des Cendres, pendant la célébration communautaire de la Parole, le prêtre a tracé un signe de croix sur le front de ceux et celles qui se sont présentés. C’est un rappel de notre vocation à suivre le Christ et à vivre de l’Évangile. / Symbole biblique de la fragilité et de la condition humaine, les cendres sont aussi le signe d’un appel à la conversion et de vie nouvelle. « Convertissez-vous, et croyez à l’Evangile », nous a dit le prêtre. « Souviens-toi que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière », disait-on jadis. Autrefois, les terres agricoles et les anciennes vignes brûlées rendaient la terre à nouveau fertile. Nous sommes nous aussi invités à la fécondité, à renaitre de nos cendres. Mais comment faire ? /

Bonne nouvelle, cris et chansons, pour sauver son peuple, Dieu va venir

Voix qui s’élève dans nos déserts : Il faut préparer la route au Seigneur (bis)

Une prière de Delphine Mirgaux : En ce temps de Carême, n’oublie pas de jeûner. Arrête de juger les autres, découvre le Christ qui vit en eux. / Interdis-toi les paroles blessantes, remplis-toi des mots qui guérissent. / Ôte le mécontentement de ton cœur, remplis-toi de gratitude. / Fais le jeûne des colères, remplis-toi de patience. / Oublie le pessimisme, remplis-toi de l’espérance en Jésus. / Fais le jeûne des soucis, remplis-toi de confiance en Dieu. / Arrête de te plaindre, goûte plutôt les merveilles de la vie. / Fais le jeûne de rancune, remplis-toi de pardon. / Ne te donne pas trop d’importance, regarde les autres, vois la beauté qui est en eux. Jeûne ainsi, ton jeûne re rapprochera de Dieu. /

Terre nouvelle, monde nouveau, pour sauver son peuple, Dieu va venir

Paix sur la terre, Ciel parmi nous. Il faut préparer la route au Seigneur (bis)

Évangile selon saint Matthieu 6, 6 : Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret. /

D’après une méditation du frère dominicain Franck Dubois du couvent de Strasbourg L’ai-je bien fermée, la porte de mon bureau, de ma voiture, de ma chambre, la porte de cette chapelle, le temps de me recueillir quelques instants ? La porte s’est refermée sur le bruit du dehors, sur toute agitation. Qu’elle se referme aussi sur le passé et son goût parfois amer. Qu’elle se ferme, juste un temps, sur l’avenir qui m’inquiète. /

Je vais fermer toutes les portes, pour n’en ouvrir qu’une. Celle qui n’ouvre pas dehors, mais celle qui donne sur l’intérieur. Pour que les mots de la Parole de Dieu ne s’envolent pas au loin, mais grandissent là, tout près, au-dedans de moi-même. J’ai tellement besoin qu’une parole vienne adoucir et éclairer mes jours. Et pourtant, dès la porte fermée, je retrouve ici tout ce que j’avais voulu jeter loin de moi : soucis, distractions, questions viennent troubler désormais l’espace si réduit où je me croyais seul. / Puisque je ne peux pas me débarrasser de tout ce fatras, il faut au moins que je le dépose. Je cherche quelqu’un à qui confier mes maux pour faire descendre en moi les mots qui m’apaiseront. Je troquerais volontiers mes soucis, mes questions, mes idées, contre un brin de silence. Y a-t-il quelqu’un ici qui accepte l’échange ? Je le crois, même s’il est invisible. Et s’il se tait, vais-je le lui reprocher, à lui que je cherche pour qu’il m’ouvre au silence ? Le Père, voilà son nom. Présence paisible où tout peut reposer. /

Aube nouvelle, dans le silence, dans la paix de nos cœurs, Dieu va venir

Par nos prières dès aujourd’hui, il faut préparer la route au Seigneur (bis)

Me voici dans ma chambre, je me sens un peu seul. Plus léger, mais aussi plus fragile. Parce que ces pensées, ces rêves et ces soucis qui hier encore peuplaient mon esprit ont laissé un grand vide. Il n’est pas si facile de se tenir en silence, derrière la porte close, lorsque l’on a confié à Dieu tout ce qui nous troublait, et si proches de celui qu’on voulait rencontrer. / Tout à l’heure, la tête encore trop pleine, j’avais tellement à lui dire. Mais maintenant que j’ai laissé aller ce qui m’occupait l’esprit, me voici silencieux. C’est comme si je jeûnais de mots, parce que dans le noir, je veux d’abord entendre, pour mieux me repérer./

(Je) suis rentré dans le silence pour mieux prier Pour m’ouvrir à sa présence en moi tout s’est tu

Tant qu’à jeûner de mots, je jeûnerai encore de bien d’autres manières pour faire un peu de place : moins de nourriture, moins de films, moins de musique, moins d’écrans, moins de réseaux sociaux… Moins de tout ce qui remplirait un peu trop vite cet espace intérieur où je me sens si bien, en tâchant d’être mieux à Dieu. /

Pour entrer dans la prière et pour mieux jeûner Ouvrons-nous à sa présence, laissons-le entrer

Mais gare à la tentation ! Fermer la porte pour être au calme, quel bon prétexte pour être tranquille ! J’aimerais pouvoir le faire plus souvent, mais ce serait fermer la porte à cette voisine qui me sollicite souvent car elle s’ennuie, à mon fils qui a des soucis et à mes parents malades, à ma famille qui va et qui vient comme une ruche bourdonnante. Alors plus tard, plutôt que de fermer la porte, je vais l’ouvrir davantage, essayer d’être plus disponible, plus attentif ! / J’ouvrirai aussi ma porte pour marcher jusqu’à l’église et aller prendre un temps de prière pour le peuple ukrainien mais aussi le peuple russe, pour la paix dans le monde, pour les malades que je connais ou ceux que je ne connais pas, pour les couples qui se déchirent, pour ceux qui attendent un heureux évènement et pour ceux qui n’y arrivent pas.

Pour entrer dans le Carême et pour mieux aimer Ouvrons la port(e) de nos cœurs pour mieux partager

Pour nous aider à résister aux tentations de ce monde et nous ouvrir à tous ces appels, l’Église, en sa liturgie nous invite à prier sept fois dans la journée – et aussi la nuit. C’est ce qu’on appelle la prière des heures. Cette pratique a toujours eu un but très simple : tendre vers Dieu en revenant à lui le plus souvent possible, tout lui consacrer, tout lui rapporter. / Cependant le temps du chrétien n’est pas seulement sanctifié parce qu’il est périodiquement orienté vers Dieu. Il l’est aussi, et surtout, parce que Dieu le fait passer dans son propre temps qui est celui de son mystère : l’éternelle communion de la vie trinitaire, la création, la venue du Verbe en notre chair, sa vie, sa Passion, sa mort, sa résurrection, son ascension, le don de son Esprit, son retour glorieux. / Ce mystère nous parvient au long de l’année, dans le déroulement des cycles liturgiques : Avent, Noël, Carême, Pâques, temps de l’Eglise… mais aussi, dans le déploiement de la journée qui synthétise à elle seule ces grands moments des interventions de Dieu dans notre histoire. /

Dieu vient à mon aide, Seigneur à notre secours

Dans la Bible, le jour commence… le soir ! Il traverse la nuit, il est tendu vers la lumière. L’office des Vêpres est prié le soir quand le jour baisse. On célèbre le sacrifice du Christ à l’heure des ténèbres : la Croix et la Cène. Les Vêpres ont cette double couleur d’intercession et d’action de grâce. Dieu vient à mon aide

L’office des Vigiles est une louange nocturne. La nuit, on prie les psaumes en communion avec tous les hommes, on écoute et médite la Parole, les écrits des Pères de l’Eglise. La nuit est le temps favorable à la prière, la veille, la vigilance où l’Église médite la parole prophétique : « Vous faites bien de la regarder, comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour commence à poindre et que l’astre du matin se lève dans vos cœurs. » 2 P 1,19

Dieu vient à mon aide, Seigneur à notre secours

L’office des Laudes, le matin au lever du soleil, célèbre le passage des ténèbres à la lumière. Il est louange au Christ, Lumière du monde, vainqueur du péché et de la mort. C’est l’heure de la création nouvelle : « Crée en moi un cœur pur » (Psaume 50)« Louez le Seigneur du haut des cieux…Louez-le depuis la Terre ! » (Psaume 144) Dieu vient à mon aide Seigneur à notre secours

Les offices de Tierce, Sexte et None, les « petites Heures » du jour – la troisième, la sixième et la neuvième après le lever du soleil – rythment la journée de travail. Elles nous appellent à orienter – réorienter notre quotidien vers Celui qui nous donne la vie, le mouvement et l’être. A Tierce, on invoque le don de l’Esprit. A Sexte et None, on fait mémoire de la Passion du Seigneur. Tous les offices commencent par ce verset : Dieu vient à mon aide, Seigneur à notre secours

L’office de Complies est la dernière prière du jour avant le repos de la nuit. C’est le moment de remettre notre journée entre les mains du Père, nous confiant à sa miséricorde. « Maintenant, Ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta Parole, car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples. » (Lc 2, 29-31) Tel est le temps du chrétien. /

Dieu vient à mon aide, Seigneur à notre secours

Pour que la liturgie ne nous reste pas extérieure, elle requiert de nous une attitude de simplicité : il nous faut, comme des enfants, nous abandonner, abandonner toute préoccupation pour nous ouvrir et consentir à ce que l’Esprit Saint œuvre en nous presque à notre insu. / Alors au fil des heures, des jours et des années, ce que des liturgistes appelleront le fil du chronos, la mémoire s’imprègne de la prière des psaumes chantés dans la foi au Seigneur mort et ressuscité pour nous, et lorsque survient l’imprévisible visite du Seigneur dans nos vies, dans l’épreuve, dans la douleur traversée, et dans le relèvement, nous reconnaissons l’heure de sa grâce. /

Dieu vient à mon aide, Seigneur à notre secours

Evangile de J-C selon St Luc 4, 1 : Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. / Un petit moment de silence

D’après une méditation du frère dominicain David Perrin du couvent de Bordeaux

Vous trouvez ça normal, vous, de conduire votre fiston dans un désert ? De le laisser tout seul, affamé, sans défense, au milieu des bêtes sauvages et des démons ? Drôle de père, en effet, que celui qui déclare, au Jourdain, son amour pour son fils et qui, aussitôt après, le lâche dans un lieu hostile. Imaginez la chaleur du jour, la froideur des nuits, la violence des vents, le tiraillement de la faim, la torture de la soif. Je suis sûr que Jésus, comme il l’a fait sur la croix, a dû lever les yeux au ciel, au moins une fois, et crier : « Où t’es ? Papa, où t’es ? »/

Un petit moment de silence

Cette question, nous la connaissons bien. Nous la posons à Dieu dans les moments difficiles de nos vies, quand nous avons l’impression que rien ne va plus, que nous sommes tentés au-delà de nos forces et que Dieu semble aux abonnés absents : « Où t’es ? Papa, où t’es ? Pourquoi laisses-tu la souffrance me gagner ou envahir ceux que j’aime ? Viens à notre aide ! Montre-nous que tu existes et que tu nous aimes ! » / Un petit moment de silence

Que faire cependant si la voix de Dieu ne se fait pas entendre ? Jésus nous apprend à demeurer dans nos déserts et à faire face aux épreuves et aux tentations, non pas comme un superhéros, mais comme un homme qui s’abandonne à Dieu. Il n’y a pas de désert que nous ne pouvons traverser avec lui. Pas de tentation contre laquelle nous ne pouvons résister. Jésus n’a pas été laissé seul et sans secours. Son pain ? La Parole. Son eau ? La source vive de l’Esprit. Son oasis ? L’amour de son Père. / Un petit moment de silence

Non, jamais Jésus n’aurait résisté aussi longtemps à la faim et à la soif, jamais il n’aurait défait Satan si son Père n’avait été là, dans le secret, à ses côtés. À nous maintenant de découvrir, tout au long de ce carême, les multiples visages de ce Père, qui est avec nous dans nos déserts ! / Un petit moment de silence

Seigneur, avec toi nous irons au désert, portés comme toi par le Père

Mais qu’est donc allé faire Jésus au désert ? Et s’il n’avait accepté les tentations que pour nous encourager à la vigilance ? Chrétien « bien sous tous rapports » nous pouvons penser : « Avec tout ce que je fais pour Dieu et les autres, rien ne peut m’arriver, je suis en quelque sorte « immunisé » contre les tentations. /

Avec beaucoup de lucidité, le récit de l’évangile de Luc nous exhorte à la vigilance. De fait, si le plus saint d’entre nous a été tenté, à combien plus forte raison, nous qui sommes si faibles et si fragiles, pouvons-nous l’être aussi ! Les grands spirituels sont unanimes pour nous dire que les tentations ne s’arrêtent pas avec un plus grand avancement dans la vie spirituelle, comme si les tentations grandissaient ou devenaient plus raffinées en proportion de l’avancement de nos vies vers la sainteté. C’est bien l’expérience du Christ dans ce récit. /

Seigneur, avec toi nous irons au désert, poussés comme toi par l’Esprit

Évangile selon saint Luc ch.9, 35 : « Celui-ci est mon fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » /

D’après Soeur Julie, Moniale de Chalais : Qu’est-ce qu’écouter ? Être attentive aux bruits qui m’entourent, je vois bien, mais lorsqu’il s’agit d’accueillir la parole d’une personne, de la laisser résonner en moi, cela devient nettement plus compliqué. Combien de fois me suis-je surprise à ne pas écouter quelqu’un, parce que j’étais fatiguée, soucieuse ou, pire, parce que je croyais savoir à l’avance ce qu’il allait me dire ? Pourtant, j’ai aussi fait l’expérience de ne pas avoir été écoutée alors que je tentais de partager à un proche quelque chose d’important. / Dieu aussi fait cette expérience. Les fils d’Israël murmurent au désert et refusent d’écouter Moïse, l’envoyé de Dieu. Et cela a continué avec les prophètes, jusqu’à nous aujourd’hui ! Pourtant, Dieu est le premier à nous écouter, la Bible nous le répète : « J’aime le Seigneur, il entend le cri de ma prière ! » (Ps 114,1). « Dieu a entendu le cri de son peuple en Égypte : « Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer… » (Ex, 3, 7-8). /

Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais Et le pain que moi je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde.

Dieu entend et il répond en envoyant son Fils qui vient demeurer parmi nous. Durant les trente premières années de sa vie, Jésus reste caché. Il apprend notre vie d’homme, avec ses joies et ses peines. Il se met à notre écoute. Cette attention bienveillante de Jésus ouvre nos oreilles. Quand nous avons été écoutés, nous avons envie d’écouter à notre tour, car notre cœur est rempli de gratitude. Nous recevons alors avec joie la parole du Père à la transfiguration : « Écoutez-le. »

Écoute, écoute c’est la voix du Seigneur qui chante dans nos cœurs Comme le chant du monde Écoute, écoute la source de la vie d’où la lumière jaillit

Pour colorier le monde

Ecouter, c’est bien, et nous allons tenter de mieux le faire, Seigneur, mais comprends-nous : bien souvent, nous avons envie de crier ! Crier, c’est parler un peu plus fort, un peu plus haut, dans l’émotion et l’urgence d’une demande, d’une réaction. C’est le père qui encourage son fils au bord du stade de foot. /

C’est la grand-mère qui enlace ses petits-enfants tout à la joie des retrouvailles. C’est l’enfant qui cherche l’attention de ses parents. C’est la foule qui manifeste son désaccord. C’est l’isolé dans un cri de détresse. C’est moi qui crie pour prendre le dessus dans un débat houleux. C’est nous qui rejoignons les cris de ceux qui élèvent leurs voix vers Dieu. /

Allons crier, crier, crier sur la montagne ! Allons crier, crier, Seigneur écoute-nous !

Eh bien moi, c’est le calme qui m’intéresse ! Oh comme j’aimerai bien être au calme en ce début de carême ! Ce serait si confortable… Mais ce serait être sourd aux bruits de ce monde, aux conflits armés sur tous les continents, aux conflits familiaux dans tant de foyers, aux conflits professionnels dans tant de secteurs d’activité, à la souffrance silencieuse ou plaintive de tant de malades ! Ce qui se passe dans le monde nous laisse parfois comme sidérés. Le calme et la paix, c’est ce que nous allons chercher à faire autour de nous et d’abord en nous. Ce sera le cri de notre prière personnelle pour ceux qui comptent sur nous/

Le moment est venu de préparer chacun une prière plus personnelle pour les malades et pour tous ceux qui comptent sur nos prières. On peut s’aider du carnet. Ensuite, nous aurons l’occasion de partager nos intentions ou nous les confierons au Seigneur en silence.

Entre les intentions : Tu es le Dieu fidèle, éternellement !

Après les intentions : Ô Seigneur avec toi, entrons dans le Carême

Nous voici donc en route pour un peu plus de 40 jours (si on compte les dimanches). Quand j’étais petite puis quand mes enfants étaient petits, on dessinait une route découpée en autant de cases que de jours de carême, et chaque jour, on dessinait un effort qu’on avait fait au cours de la journée, ou un service rendu. Cela permettait une certaine émulation au sein de la famille mais on se comparait aux autres évidemment, on vérifiait ce qu’ils avaient inscrit, et le jugement et la critique, bien souvent, n’étaient pas très loin… /

D’après une méditation de Laurent Mathelot On imagine le jugement de Dieu comme si nous étions un enfant monté sur le buffet pour accéder à l’armoire à bonbons et que notre maman survienne tout à coup : « Que fais-tu là ? », comme la désagréable frayeur de celui qui est pris la main dans le sac. Ce n’est pas comme ça que Dieu juge. L’Évangile nous enseigne que, dès que nous escaladons le buffet et en l’absence de quiconque, nous sommes déjà jugés. Nous sommes déjà jugés par la crainte que nos actes soient mis en lumière. En fait par la voix de notre conscience. Nous sommes jugés par Dieu à travers nous-mêmes. / Au soir de notre vie, ce ne sera pas Dieu le juge sévère mais nous-même, qui regretterons n’avoir pas consacré assez de temps à aimer. Dieu, lui, ne pose jamais sur nous que le regard qu’il pose sur le Fils prodigue : prêt à s’attrister sans rien dire de nos égarements ; prêt à jubiler de la moindre de nos conversions. / Le jugement de Dieu n’est pas un tribunal des flagrants délits. Il est plutôt comme un GPS dont la voix diminuerait à mesure qu’on ne l’écoute plus. « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas. » Tournons-nous donc vers ce Père si bienveillant. / Notre Père On peut se demander ce qu’à dû penser Marie en voyant son fils quitter l’atelier paternel pour se retirer dans le désert…Il y a fort à parier qu’elle a dû être inquiète, désemparée et qu’elle s’est sans doute sentie un peu abandonnée. Elle a peut-être même bien pu vouloir l’accompagner… Alors qui mieux que Marie pour nous accompagner aux portes du désert pour notre entrée en carême ? Terminons notre veillée en nous levant et en nous tournant vers elle. Je vous salue Marie Bénédiction Envoi

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